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Victime de violences : ressources et recours pour vous en sortir

Le 28 novembre 2024
Victime de violences : ressources et recours pour vous en sortir
Si vous êtes victime de violences, il existe plusieurs ressources et actions à mettre en place pour vous protéger et sortir de cette situation. Ces démarches combinent soutien médical, psychologique, social et juridique et des dispositifs spécifiques.

Si vous êtes victime de violences, il existe plusieurs ressources et actions à mettre en place pour vous protéger et sortir de cette situation. Ces démarches combinent soutien médical, psychologique, social et juridique, ainsi que des dispositifs spécifiques prévus par la loi.

 

1.Soutien médical : soigner les blessures physiques et mentales

A. Consultation médicale immédiate

Ø  En cas de violences physiques ou sexuelles :

-          Rendez-vous dans un service d’urgence ou auprès d’un médecin généraliste pour soigner vos blessures.

-          Si possible, demandez un certificat médical détaillé attestant de vos blessures (article 706-47 du Code de procédure pénale). Ce document sera précieux pour d’éventuelles démarches juridiques.

Ø  En cas d’agression sexuelle, rendez-vous dans une unité médico-judiciaire (UMJ) pour une expertise médicale (constat d'ADN ou d’autres traces).

B. Suivi médical à moyen et long terme

Ø  Thérapie ou prise en charge psychologique spécialisée : Les traumatismes physiques s’accompagnent souvent de troubles psychologiques comme le stress post-traumatique ou l’anxiété. Un suivi médical peut vous aider à surmonter ces difficultés.

 

2. Soutien psychologique : reconstruire et surmonter les traumatismes

A. Consulter des professionnels spécialisés

Ø  Prenez rendez-vous avec un psychologue ou un psychiatre, idéalement spécialisé dans les violences ou les traumatismes.

Ø  Ces consultations peuvent être remboursées sous certaines conditions (dans le cadre du parcours de soins coordonné ou via des associations).

B. Recourir à des associations spécialisées

Ø  Associations locales ou nationales : Contactez des organisations comme la Fédération Nationale Solidarité Femmes (3919) ou le CIDFF (Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles).

Ø  Ces structures proposent des groupes de parole, un accompagnement psychologique gratuit, et des ressources adaptées.

C. Groupes de soutien

Ø  Intégrez des groupes de parole pour victimes, qui permettent d’échanger avec d’autres personnes ayant vécu des expériences similaires. Ces espaces offrent souvent un sentiment de soutien et d’écoute.

3. Soutien social : briser l’isolement et trouver un refuge

A. Hébergements d’urgence

Ø  Si vous êtes en danger immédiat, contactez les services sociaux ou des associations pour trouver un hébergement d’urgence sécurisé.

Ø  Numéro d’urgence : 115 (Samu Social).

Ø  Associations spécialisées : Fondation des Femmes, Fédération Nationale Solidarité Femmes (3919).

B. Protection sociale et aides financières

Ø  Aides au logement : Sollicitez une aide auprès de votre mairie, de la CAF, ou de structures sociales pour obtenir un logement temporaire ou un accompagnement pour déménager.

Ø  Aides financières : Si vous êtes dépendante financièrement, certaines associations ou organismes peuvent vous accompagner dans la gestion de vos droits (revenus, aides sociales).

C. Réintégration professionnelle

Ø  Les violences économiques entraînent souvent une perte d’indépendance. Des dispositifs existent pour vous accompagner dans :

Ø  La reprise d’un emploi (formations gratuites, coaching).

Ø  L’obtention d’une aide financière ou d’un microcrédit pour regagner votre autonomie.

 

4. Soutien juridique : protéger vos droits et engager des démarches judiciaires

A. Déposer plainte

Ø  Rendez-vous dans un commissariat ou une gendarmerie pour déposer une plainte.

Ø  Mentionnez toutes les formes de violences subies (physiques, psychologiques, économiques, sexuelles).

Ø  Conservez les preuves (certificats médicaux, messages, photos).

Ø  Si vous n’êtes pas entendue, vous pouvez adresser une plainte directement au procureur de la République.

B. Demander une ordonnance de protection

Ø  Si vous êtes en danger immédiat, adressez-vous au juge aux affaires familiales (JAF) pour demander une ordonnance de protection (article 515-9 du Code civil).

Ø  Cette ordonnance peut inclure :

-          L’interdiction pour l’agresseur d’entrer en contact avec vous.

-          L’éloignement géographique de l’agresseur.

-          L’attribution temporaire du logement familial.

C. Faire appel à un avocat

Ø  Aide juridictionnelle : Si vous avez des revenus modestes, vous pouvez demander une aide juridictionnelle pour bénéficier d’un avocat gratuitement ou à moindre coût.

Ø  Assistance de protection juridique : contrat souscrit qui permet la prise en charge totale ou partielle des honoraires de l’avocat

Ø  Sans aides : Si pas d’AJ ou ni de protection juridique.

Ø  Un avocat compétent en violences conjugales ou en droit pénal peut vous accompagner dans les démarches judiciaires (divorce pour faute, demandes d’indemnisation).

D. Actions civiles et pénales

Ø  Action civile : Réclamez des dommages et intérêts en réparation des préjudices subis.

Ø  Action pénale : L’agresseur peut être poursuivi pour violences aggravées (Code pénal, articles 222-13 et suivants).

5. Autres soutiens légaux et administratifs

A. Protection des enfants

Ø  Si vous avez des enfants, signalez la situation aux services sociaux ou à un avocat pour garantir leur protection.

Ø  En cas de séparation, le JAF peut organiser la garde des enfants pour les protéger de l’agresseur.

B. Signalement aux autorités

Ø  Si vous ne souhaitez pas déposer plainte immédiatement, vous pouvez effectuer un signalement aux services sociaux ou à une association.

Ø  Ce signalement peut servir de base à une intervention ultérieure.

C. Dispositifs spécifiques

Ø  Téléphone grave danger (TGD) : Dispositif mis en place pour les victimes en danger immédiat, permettant de contacter rapidement les forces de l’ordre.

Ø  Bracelet antirapprochement : Peut être imposé à l’agresseur pour garantir votre sécurité.

 

6. En cas d’urgence : recours immédiats

Appelez le 17 (Police ou Gendarmerie) ou le 112 (numéro d’urgence européen) en cas de danger immédiat.